Vide
Toujours là..?
Suis-je un alien?
18h05
Une fois dans le métro, je me faufile entre les gens et me
glisse à une des places réservées aux handicapés civils, aux mutilés de
guerre….
Devant moi un homme, les écouteurs sur les oreilles,
mâchouillant un chewing-gum, lisant L’Equipe, en diagonale de l’autre côté de
l’allée une quinquagénaire bon-chic-bon-genre, maquillée d’or et de beigeâtre,
parée de fourrure en-veux-tu-en-voilà…. Voilà le cadre
Ma pile n’a pas tenu toute la journée, malheureusement ce voyage
retour se fera sans musique, je ne vais pas en mourir mais c’est moins
désagréable le métro en musique, ça permet d’oublier à quel point les gens, et
moi-même, paraissons si tristes et si indifférents…
Alors je jette des regards rapides autour de moi… le regard
un peu perdu… Cependant, après une journée déjà pas super je me rends compte
que quelqu’un me regarde, de manière assez insistante... Etrange … mes yeux tentent discrètement de voir qui
m’observe. En relevant les yeux, je m’aperçois que la personne devant moi et
celle en diagonale me "matent" littéralement. Je
fais comme si de rien était mais il semble qu’ils recommencent et me fixent
encore une fois et de manière vraiment vraiment insistante…
Comme agressée, une grosse journée derrière moi, je commence
à me demander ce qui se passe…Ils me regardent de haut en bas, de bas en haut…
Qu’est ce qu’il y a ? J’ai pas le droit de ne rien
faire et de profiter de mon moment de répit ? J’ai pas le droit de rester comme ça?
Qu’est ce qu’il y a ? J’ai pas le droit d’avoir du
violet sur les yeux ? J’ai pas le droit de m'habiller de manière différente ?
Qu’est ce qu’il y a ? J’ai pas le droit d’être dans ce
métro, à côté de toutes ces personnes qui semblent si occupées ? si
préoccupées ?
Qu’est ce que j’ai fait pour ne pas pouvoir être tranquille
sur ce %£# ! de siège dans ce %£# ! de métro avec ces %£# ! de
personnes ?!?!!
Ma station… il était pas trop tôt, je ne pouvais pas rester plus longtemps près d’eux… C’est incroyable comment les personnes
peuvent vous dévisager parfois…
Je ferme mon manteau et là, je comprends, je comprends tout…
et ça m’écœure encore plus car maintenant je sais pourquoi ils me regardaient…
ces %£# !^$& … Ils ne détaillaient pas toutes mes différences ni tout
ce qui fait que je suis moi… mais tout simplement la parcelle de peau que mon
haut avait découvert accidentellement, c’est-à-dire la moitié de ma poitrine
(j’avais un soutien gorge rose sous un haut noir en plus...)
C’est dingue comme les gens peuvent se conduire comme des
êtres sans compassion, sans savoir vivre, sans humanité en fait…
Leçon de la journée : arrêter de penser que les gens vous agressent tout le temps, ce sont juste des pervers émotionnellement insensibles et intellectuellement incohérents…
Flashback 2
Mardi 14 juin 2005 à 23h18
Ca fait très longtemps que je n’ai rien écrit ...[Note: Ca montre ma régularité avec un journal... ] peut être que je n’en ressentais pas vraiment le besoin. Je ne me souviens plus de la date de ma dernière « note » mais je sais que ça fait presque 4semaines que je suis dans un état plus ou moins second… Comme si je ne pouvais qu’observer ce qui se passait autour de moi sans pouvoir/vouloir agir et changer quoi que ce soit.
Beaucoup de choses ont fait que la situation a avancé et le résultat est là maintenant : nous sommes à nouveau ensemble. C’était si bien ! Je crois que le meilleur baiser que nous avons partagé, pour moi, était celui de dimanche, sur le ponton, le premier.. quand on venait de se remettre ensemble.. quand il m’a pris la main, que j’ai serré la sienne, que je l’ai regardé comme un souvenir qui venait de prendre vie…. J’avais si envie de l’embrasser, de caresser à nouveau ses lèvres au goût si délicat mais je n’ai pas osé. Il a dû voir à plusieurs reprises que j’ai voulu l’embrasser, je l’ai vu dans ses yeux .. ses yeux… ces yeux… dans mes souvenirs, ils étaient déjà magnifiques.. et quand je les ai vus à nouveau, ils étaient sublimes! Je pourrais rester à les admirer, m’y perdre une éternité si je pouvais… vert, or, marron, noir, étincelles… c’est à la fois tout cela mais rien de comparable ne peut qualifier ses yeux … ses yeux qui me regardent avec tendresse…
Mais pour combien de temps ?
Jamais assez… jamais assez pour nourrir mon besoin d’amour, jamais assez pour satisfaire ma soif de tendresse… jamais assez...
J’apporterai des modifications à cette note qui est encore pire que les autres… plus tard..
Modification de la note le
02.08.05
Je ne sais pas trop pourquoi je voulais changer cette note qui est très éloquente et représentative de ce que j’ai vécu ce jour là (d’après mes souvenirs)… Quelques mois après ce weekend « de rêve » nous avons à nouveau partagé des moments semblables sauf que la rupture a été moins difficile et que j’ai mieux encaissé… mais il me manque déjà tellement, je m’efforce de me dire qu’il ne faut pas que je m’attache à lui comme avant et pourtant, c’est si difficile…. Il est ma drogue… il est en moi…. C’est si étrange comme sentiment…
Maintenant, en relisant tout ça, je ne regrette pas d'avoir gardé une trace de ce moment très important dans notre couple...
Ca me fait tout drôle de relire ça... un sentiment de malaise, un pincement au coeur ont accompagné cette relecture comme une certaine apréhension de revivre ça à nouveau...
Je me rends compte à quel point tout va bien avec lui maintenant, et dire que je me plaignais... j'avais oublié ce que c'est que "la chaos dans le couple"...
Au suivant...
Flashback 1
Vendredi 13 mai 2005 à 22h43
Encore une fois, j’ai pensé pendant une demi seconde à rompre. C’est tellement plus simple de fuir … mais tellement lâche à la fois … Je me suis donnée tant de mal jusque là pour lui, je ne vois pas pourquoi j’abandonnerai maintenant … maintenant que j’ai construit un « nous » … Souvent je me demande combien de temps cela va durer … je pense que ma patience et mon endurance tiendront plus longtemps que son pessimisme et son attachement à moi …
Des fois, j’ai dû mal à le
croire : il me dit qu’il tient tant à moi mais il est parfois si distant,
il ne voit pas quand j’ai réellement besoin de lui … il n’est pas devin certes,
mais je ne pense pas que ce soit hors du commun de ressentir que l’autre ne va
pas bien … Surtout lui qui se dit empathe …[Note: je me suis rendue compte qu'il voyait quand j'allais mal...]
J’en ai marre d’être au second plan, celle qu’on vient voir quand on a seulement besoin de quelque chose ! Il est bien content de me voir quand il va mal ou qu’il a eu une semaine atroce … mais quand il s’agit de moi, c’est pas grave, ça attendra quelques jours encore hein, voire une semaine pourquoi pas ! J’aurais pu crever pendant cette semaine, il s’en serait même pas rendu compte ! Il ne fait aucun effort avec moi !
OK il se tape 4h de transport par
weekend !
OK il partage son lit qu’avec
moi !
OK il me donne de l’affection
quand il est d’humeur !
Mais est-ce qu’il fait des choses de manière désintéressée parfois ? sans aucune intention derrière, à l’exception de celle de me faire plaisir ?
Je lui apporte tout sur un
plateau ! Quel … égocentrique !
Je sais que je vais regretter ce
que j’ai dit là mais c’est la colère succédant mon ras-le-bol qui s’exprime…
J’ai besoin de me défouler, j’ai besoin de m’acharner sur quelqu’un, j’ai
besoin d’être parano un peu et de penser que les autres sont les seuls fautifs
et que je suis irréprochable … !
Oui…
VIVE MOI ! A qui d’autre je
pourrais me fier de toute manière ? Lui ?! Oui il m’apporte du
bonheur quand on est tous les deux mais quand je reste seule à moisir dans ma
peine, qui est là pour m’épauler ? Qui est là pour me tendre la main quand
je trébuche ?
Et dire qu’il arrive à discerner
quand A. va mal alors que moi, celle pour qui il est censé avoir des
sentiments, il reste totalement aveugle, aussi conscient de mon état que de
celui d’un mur …
Il faut dire que …
Trop fière pour avouer
Trop faible pour se relever
Comme je l'ai dit dans la note, j'étais consciente de l'absurdité de ce que j'ai dit et je l'ai regreté.. Heureusement, personne n'a entendu, surtout pas lui ...
C'était une période de remise en question assez difficile à gérer...
Au suivant...
Ca faisait longtemps....
Ma vie a beaucoup bougé depuis la dernière note....
J'aurais certainement l'occasion de partager tous ces événements avec vous, mes amis lecteurs (s'il y a quelqu'un qui lit....)
Afin de préserver un journal que je tenais sur mon ordinateur, je vais publier quelques notes ici et les commenter après coup...
Si vous tenez à le savoir, je suis avec lui depuis maintenant plus d'un an et cela se passe bien... très bien même...
Avec la patience, tout arrive ...
Lui qui hante mon esprit depuis un petit moment a heureusement décidé de faire le premier pas.
Je vous explique
Chahut sur un clic clac toute la nuit ... lui, elle, moi ... rien de bien méchant je dirais ... Cependant, pendant un moment d'accalmie, dans une impulsion qu'il n'a pas su m'expliquée, il a bondi sur mon cou et a commencé à me mordre. Je pense que j'étonnerai personne ne disant que ce moment à la fois tendre et fougueux m'a assez surpris car je ne pensais pas du tout que mes sentiments étaient partagés.
Que faire dans ce genre de situations? Je n'ai pas polémiqué très longtemps avec moi, je me suis tout simplement laissée faire... j'ai même tendu mon cou pour qu'il recommence... ce qui l'a assez étonné d'ailleurs...
Cet instant d'intimité s'est prolongé le reste de la nuit, à l'abri de mon amie qui dormait près de nous.
Que pourrais-je ajouter?
Juste que pour une fois quelqu'un m'a donné un coup de pouce car le lendemain, sa meilleure amie lui a avoué ses sentiments. Il lui a fait comprendre que ce n'était pas possible maintenant que nous sommes ensemble...
Leçon du jour: Tout arrive à un moment inconnu, il suffit de saisir sa chance...
Réflexion avant de dormir
Mais, je vous rassure, ce n'est pas la personne qui hante mon esprit. Elle, je continue de lui parler quand je peux, d'ailleurs je la vois demain avec d'autres amis, et je pense que ce sera une soirée décisive... It's now or never comme le disait si bien le King ..
Je me demande pourquoi je ne parle que de lui car je n'éprouve rien d'autre qu'une petite attirance pour lui. C'est peut être suffisant aux yeux de mon inconscient pour me faire penser qu'il serait temps de faire quelque chose ...
- réflexion -
Désolée, rien de moins ennuyeux à dire ce soir ...
A propos d'elle
J'ai revu ma meilleure amie avant hier, cela faisait longtemps que nous n'avions pas passé une soirée entre filles. Depuis qu'elle est avec son Jules, je suis obligée de la partager ... c'est dans ces moments là, où les amis comme elle vous portent moins d'attention que je me sens extrêmement seule ...
Note à moi-même: faire quelque chose pour briser cette solitude (maintenant subie et non voulue)
Nous n'avons pas fait grand chose de la soirée, juste discuter car elle comme moi en avions besoin... Et heureusement que nous avons discuté
"Tu vois, j'étais débordée! Je ne savais plus quoi faire alors j'ai pris ma lame de rasoir et je me suis défoulée sur mon bras mais cette fois ci, ça a trop saigné..."
Comment réagir quand une amie vous dit ça? J'essaie depuis un petit moment de la raisonner mais rien ne change, il suffit qu'elle perde le contrôle de la situation pour se sentir perdue et pour utiliser cette arme que je déteste ...
"Et pourquoi tu ne m'en as pas parlé plus tôt?" "Parce que tu étais trop loin, ç'aurait été trop tard ..."
Trop tard? Pour quoi? Pour panser ses plaies? Pour l'empêcher de recommencer?
J'ai peur pour elle mais je sais qu'il n'est pas encore trop tard pour l'aider. Mais comment? Comment aider une personne qui nous demande pourquoi continuer de vivre quelque chose qui lui déplait? Lui dire que les choses ne peuvent que s'arranger ... et encore, c'est lui mentir quand je réponds ça.
Ce qui me peine le plus dans cette situation, c'est que depuis qu'elle m'a appris il y a un an qu'elle se mutillait, je me dis chaque fois que je n'ai plus de nouvelles d'elle qu'elle est peut être allée plus loin.. trop loin ...
Elle ne tient peut être pas à la vie mais moi, je tiens à elle.